Le Canut est la rivière idéale pour la pêche à la truite ; il n'est pas très large, son débit est assez rapide l'hiver au moment des crues, et son niveau devient assez faible l'été.
Il est formé de méandres qui courent entre les arbres de toutes sortes. Son lit est fait de gravières idéales pour la ponte des oeufs, de cailloux et de terre.
Au printemps, alors que les eaux ont retrouvé un niveau "normal", des lâchers de truites ont lieu par les diverses fédérations des villes ou villages traversés par la rivière.
Et, chaque année, les pêcheurs attendent impatiemment l'ouverture de la pêche au précieux poisson pour taquiner les belles dans l'eau limpide ou trouble de la rivière suivant le temps qu'il fait.
Les berges de la rivières sont accessibles car, chaque année, les pêcheurs bénévoles nettoient, coupent et égalisent les postes stratégiques pour avoir la meilleure place.
C'est ainsi, que cette année, comme les autres années précédentes, l'ouverture de la pêche a été fructueuse pour certains pêcheurs venus juste après le lâcher de truites d'élevage fait par la Fédération !
Heureusement, il y a encore des pêcheurs qui ne courent pas après le nombre de pièces, mais aiment simplement pêcher pour le simple plaisir d'être dans la nature à écouter les faisans se répondre, les coucous chercher un nid ou les pigeons roucouler sur les hautes branches. Ceux-là aiment taquiner la VRAIE truite, la belle sauvage, celle qui s'enfuie dès qu'elle voit une ombre sur l'eau, celle qui redoute le moindre bruit.
Celle-la est bien meilleure que la truite élevée en bassin à la farine, celle-là a mangé des insectes, des petits vers tombés des arbres, de petites graines....
Le pêcheur de truites aiment traquer sa proie, mais il lui laisse aussi sa chance, sachant que s'il la rate elle ne remordra pas de sitôt même s'il lui met un beau vers de terre bien gras sous le nez !!
La différence se sent à la touche, vous dira-t-il ! la truite d'élevage va engloutir, la sauvage va titiller avant de mordre...
En attendant, je vous laisse découvrir quelques méandres de la rivière Canut près de Renac à quelques kilomètres de Redon, en pleine campagne.
